Durant toute la période de confinement qui fut de rigueur en France, le recrutement à distance s’est imposé comme l’unique solution permettant une continuité de l’activité de secteurs tels que la logistique, les centres d’appels, ou encore la grande distribution.
Demain, il pourrait devenir la norme dans de nombreuses entreprises, tant il réunit des atouts économiques et écologiques. L’occasion de faire le point ici sur les bonnes pratiques indispensables à sa réussite !
Avant l’entretien : transparence et objectivité
Si le recrutement digitalisé doit, dans le fond, reprendre la structure et les étapes d’un recrutement “classique” pour être efficace, il ne faut pour autant pas sous-estimer les grandes différences apportées par la forme ! Aussi, il est plus que conseillé de bien préciser le fait que le processus entier soit digitalisé, et ce dès la rédaction de l’offre d’emploi. Ainsi, le candidat ne se sentira pas surpris, ni même trahi par la méthode, et l’on évitera une perte de moyens trop souvent éliminatoire. Dans un second temps, le digital intervient bien-entendu dans le ciblage de cette offre : où sont mes candidats potentiels et sur quel(s) site(s) dois-je donc investir pour attirer les bons CVs. Il est d’ailleurs souvent préférable d’être conseillé pour cela…
Enfin, la méthode de tri et de sélection des CVs ne doit pas être choisie à la légère. C’est ici qu’intervient notamment à bon escient l’Intelligence Artificielle : bien pensé, un algorithme de matching entre l’offre et la demande peut permettre d’effectuer une pré-sélection très pertinente, et aussi plus juste, en ce qu’une intelligence artificielle ne s’encombre pas des biais cognitifs, certes compréhensibles, mais traditionnellement responsables de discriminations à l’embauche.
L’entretien vidéo : indulgence et concentration
Il est évidemment la pierre angulaire du processus, et nécessite de fait une préparation méticuleuse. Dans la forme déjà, il s’agit pour le recruteur de s’assurer qu’il dispose d’une solution technique efficiente, que le candidat puisse utiliser, et donc que ce dernier ait bien saisi les modalités d’accès à cet entretien digital. Rien de pire en effet qu’un échange de cette importance troublé par une mauvaise connexion par exemple ! Ensuite, il est fondamental de bien choisir la pièce dans lequel le recruteur s’installera. Cette dernière doit être calme, suffisamment lumineuse, dépourvue de distractions potentielles. Enfin, le recruteur se devra, comme il l’aurait fait de visu, de se dédier entièrement à cet entretien : fermer toutes ses autres fenêtres à l’écran, et éviter absolument de procéder à d’autres tâches durant l’échange. Ainsi, il sera en outre en mesure de capter les expressions faciales du candidat, ou de se concentrer sur des tonalités, qui sont des indicateurs pertinents dans cette étape du process. Avec cependant une nuance dans la tolérance qui sera de mise concernant le dynamisme du candidat, ou la rapidité des réponses, le digital ne permettant pas exactement les mêmes interactions que le réel.
Si le langage non verbal ne doit ainsi pas être mis de côté, il en est de même des formules de politesse d’usage : le “Avez-vous trouvé l’adresse facilement ?” devenant simplement “Avez-vous eu des difficultés à vous connecter ? Êtes-vous à l’aise pour cet entretien ?”, par exemple. L’entretien vidéo peut bien entendu être accompagné de phases de tests, d’études de cas, ou de toute autre méthode nécessitée par le poste.
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